Mort spirituelle de Jésus ! 4.

-suite de : (Donc, si je reviens maintenant dans ce fameux verset de 2 Corinthiens 5/21, où il est dit que « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous », si on met ce verset en parallèle avec tout ce qu’on vient de dire, c’est évident qu’il y a une contradiction apparente et que ça ne peut pas être le sens qui est souvent donné, c’est-à-dire que Jésus aurait été transformé en péché) :

C’est un mot qui aussi bien dans le grec que dans l’hébreu peut signifier à la fois péché ou sacrifice pour le péché, offrande pour le péché. C’est exactement le même mot ; parce que le sacrifice pour le péché était offert pour couvrir ou effacer le péché. Donc, que ce soit en hébreu, que ce soit en grec, le mot péché peut être aussi utilisé comme sacrifice pour le péché. C’est le cas par exemple dans Esaïe 53/10, où c’est le mot péché qui est employé, mais c’est sacrifice pour le péché qui est inscrit ici. Esaïe 53/10 : « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché ». On pourrait écrire : « Après avoir livré sa vie en péché ». Mais c’est évident que ce n’est pas cette traduction-là qu’il faut mettre ici. Là c’est clair que les traducteurs ont mis : « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché ». Et c’est bien ça que ça signifie dans 2 Corinthiens 5/21, en parlant de Jésus. Il faut lire donc cette traduction, non pas comme elle est là, mais : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait devenir sacrifice pour le péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu ». Il y a plusieurs passages où c’est le cas, mais gardez simplement bien en tête que la traduction qui a été choisie ici est mauvaise, et d’autres versions portent une autre traduction, en tout cas indiquent une autre interprétation que celle donnée, sacrifice pour le péché, qui serait beaucoup plus clair si ça avait été mis ainsi. Je citerai juste une référence dans le Nouveau Testament, puisque j’en ai cité une dans l’Ancien. Dans Hébreux 10 et au verset 8 : « Après avoir dit d’abord : Tu n’as pas voulu et tu n’as pas agréé ni sacrifice, ni offrande, ni holocauste, ni sacrifice pour le péché ». C’est le mot « péché » qui est inscrit dans le grec et ça a été bien traduit ici, sacrifice pour le péché, parce que le contexte montre clairement que c’est le cas. « Tu n’as agréé ni sacrifice pour le péché, tu dis ensuite : Voici je viens pour faire ô Dieu, ta volonté ». Le péché, c’est un acte moral.

Moral, c’est-à-dire un acte  volontaire de désobéissance, qui est accompli par un homme libre, qui choisit la désobéissance. Donc nos péchés ne pouvaient pas être imputés sur Jésus, parce que ça aurait voulu dire que Dieu le Père aurait transféré sur quelqu’un la désobéissance commise par quelqu’un d’autre. Et ça il ne peut pas le faire, parce que la désobéissance, c’est un acte volontaire personnel, de chacun. Je suis responsable de mes propres désobéissances, mais ma désobéissance à moi ne va pas être transférée sur toi ; tandis que le jugement de ma désobéissance pourrait être transférée sur quelqu’un d’autre, sur Jésus, mais non pas l’acte moral du péché, qui est personnel à chacun, au pécheur. C’est pour ça que quand il est dit que Jésus a porté nos péchés, ce n’est pas dans le sens que nos péchés lui ont été imputés et qu’il a pris en compte pour lui nos propres péchés. Mais il y a eu un transfert du châtiment qui devait nous revenir. Jésus-Christ est resté pur et sans tache sur la croix, du début à la fin.

Ne disons pas, comme on le dit dans certaines églises, ou dans certains enseignements ou dans certains milieux, que Dieu en colère s’est détourné de lui et pendant trois heures ou trois jours, il a été coupé de son Fils et il a considéré avec dégoût cet homme pantelant sur la croix. C’est exactement le contraire dans l’enseignement de la Parole de Dieu. Il est écrit que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même ». Il est écrit que Jésus a présenté là une offrande de bonne odeur à l’Eternel. Donc en fait, le Père était en Christ, le Père considérait, non pas avec dégoût, mais avec reconnaissance ce que son Fils bien-aimé était en train de faire, le Père en souffrait, bien-sûr, mais il considérait ceci comme un sacrifice de bonne odeur qui montait à ses narines exactement comme quand on immolait l’agneau pascal, c’était un sacrifice de bonne odeur qui montait devant l’Eternel. C’était quelque chose d’agréable, c’était pour cela que Dieu le Père avait envoyé Jésus. Et Jésus était en train d’accomplir la volonté parfaite du Père. Rappelez-vous seulement Jean 3/16. Qu’est-ce qui est écrit ? « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique ». Il l’a donné sur la croix ; il ne l’a pas donné simplement pour naître et mourir comme un homme ordinaire. Il l’a donné pour passer au sacrifice de la croix. Toute la vie de Jésus est centrée sur la croix et sur sa mort expiatoire à la croix. Donc il était là, parfaitement en train d’accomplir la volonté parfaite du Père qui souffrait dans son coeur de voir les choses se passer ainsi, mais qui considérait ceci comme un sacrifice de bonne odeur et qui regardait avec attention, avec reconnaissance et amour, son Fils en train de mourir pour nous sur la croix, et que même, il était en lui, réconciliant le monde avec lui-même. Vous trouverez ces versets dans Ephésiens 5/2. Il a été offert comme un sacrifice de bonne odeur. Dans Hébreux 9, aussi, aux versets 13 et 14 et dans 1 Pierre 1 verset 19 : « Il a été offert comme un agneau pur et sans tache à l’Eternel ». Ensuite, pour annuler, alors complètement, s’il en était besoin, cette fausse doctrine, ce sont les propres paroles de Jésus à la croix qui devraient être suffisantes.

Parmi les dernières paroles de Jésus à la croix, il y en a trois qui contredisent complètement cette hérésie. Dans Luc 23 et au verset 43, où Jésus dit au brigand repentant, sur la croix : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi », non pas au fond de l’enfer en train d’expier pendant trois jours, mais, « tu seras avec moi dans le paradis« . Alors les tenants de la fausse doctrine s’en sortent encore une fois d’une manière qui est là, vraiment pas très honnête, puisqu’ils disent, puisqu’en grec il n’y a pas de ponctuation, il suffirait de déplacer d’un mot la virgule et de dire ce que pour eux, Jésus-Christ a vraiment dit : « Je te le dis en vérité aujourd’hui, (virgule) tu seras avec moi dans le paradis dans trois jours ou un de ces jours ». Donc vous voyez à quel point c’est malhonnête de faire ça, parce que ça n’a aucun sens, c’est d’un double emploi inutile. Que Jésus lui dise : « Je te le dis aujourd’hui, c’est évident que c’est aujourd’hui, qu’il est en train de parler. Pour le brigand qui est en train de mourir, il ne lui disait pas hier ou demain. Il lui disait aujourd’hui. Donc ça ne sert à rien de dire que Jésus a dit : « Je te le dis aujourd’hui ». La seule interprétation normale et valable, c’est : « Je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis ».

Dans Hébreux 4, il est dit aussi : « C’est pourquoi il est écrit : aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs ». Là aussi, il n’y a pas de virgule. On pourrait déplacer la virgule et dire : « C’est pourquoi il est écrit aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre coeur ». C’est ridicule. Donc, là c’est tordre volontairement, et la Parole de Dieu s’y prête. Le Seigneur a permis que le mot « aujourd’hui » soit placé à un point où on pouvait déplacer la virgule. Ca aurait été, disons différent, si « aujourd’hui » était : « Je te le dis, tu seras avec moi au paradis aujourd’hui ». Là, ils n’auraient pas pu utiliser cet argument. Mais je suis sûr que Dieu a permis cela pour tester l’obéissance de ses enfants et montrer qu’on est libre de tordre la Parole de Dieu si on veut, mais il y a un prix à payer. Quand on veut le faire, on peut. Mais ce n’est pas ça qui nous fait entrer dans la vie éternelle et dans la vérité. Donc ça, c’est la première parole de Jésus. Jésus a dit : « Aujourd’hui, je serai au paradis » et non pas au fond de l’enfer.

Ensuite, il a dit aussi, un peu plus loin, dans Luc 23 et au verset 46, quand le voile du temple se déchire et qu’il expire, Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon Esprit entre tes mains ». Il n’a pas dit : « Je remets mon Esprit entre les mains de Satan, puisque mon Esprit est mort, spirituellement mort, maintenant, c’est Satan qui va s’en occuper pendant trois jours ». « Je remets mon Esprit entre tes mains, Père ». Et je suis certain que comme il l’a dit, lorsqu’il est mort, son Esprit est sorti de son corps, son corps a connu la mort physique. Son Esprit est sorti de son corps, il est allé à son Père. En attendant la résurrection, il est allé prêcher aux esprits qui étaient morts et qui étaient en prison. Et il a fait autre chose sans doute pendant ces trois jours, mais il attendait la résurrection en présence de son Père.

Et enfin dans Jean 19, verset 30, quand Jésus prit le vinaigre, il dit : « Tout est accompli ». Ca veut dire que si tout était accompli, il n’y avait plus rien d’autre à accomplir pour le salut du monde et ce n’était pas, comme le disent les tenants de cette doctrine, ce n’était pas en enfer qu’il a finalement accompli le salut final en remportant la victoire sur Satan. Pour cette fausse doctrine, la mort de Jésus à la croix n’est pas l’accomplissement final. Ce n’est que le début de cette fameuse période de trois jours où Jésus a souffert, soi-disant, et a remporté ensuite la victoire finale en enfer, qui là vraiment, représente le tout accompli final pour eux.

Et quand Jésus crie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ? Ca ne peut donc pas signifier un abandon total à l’enfer et au châtiment final, mais c’est un abandon simplement du Père, accepté volontairement par le Fils, à la mort atroce et aux souffrances de la croix, le tout dans la volonté parfaite de Dieu. Et en plus, il citait là le Psaume 22 qui était un Psaume prophétique, qui était un cri de David, qui ne se rendait peut-être pas compte, quand il l’a écrit, au moment où il l’a écrit, mais qui traversait des difficultés énormes et qui criait à ce moment-là : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ? Et qui décrivait d’avance, dans le détail, les détails de la crucifixion. Et comme Jésus savait qu’il fallait que toutes les écritures s’accomplissent, il a aussi dit ce qui était à dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné aux souffrances de la croix » ? Mais il l’a abandonné librement parce qu’il dit lui-même, dans un autre passage : « Ne crois-tu pas que si je voulais, je demanderais douze légions d’anges à mon Père et qu’il me les enverrait immédiatement » ? Il ne l’a pas fait. Dans 2 Corinthiens 5, au verset 19, alors rappelez-vous le verset 21 qui est le verset phare de cette fausse doctrine, où il aurait été fait péché. Deux versets avant, il est écrit, 2 Corinthiens 5/19 : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même et n’imputant point aux hommes leurs offenses, il a mis en nous la Parole de la réconciliation ». Manifestement, le contexte montre que c’est le contexte de la croix, puisque c’est à la croix et par la mort de Jésus que la réconciliation s’est faite entre Dieu et les hommes. Donc il est bien écrit que le Père, Dieu, le Père était en Christ sur la croix. Il ne pouvait pas donc être abandonné complètement ni livré à Satan.

En ce qui concerne le passage de Nombres 21 où il est parlé du serpent d’airain, il ne peut pas à la lumière de l’ensemble de la révélation, il ne peut pas s’agir d’une représentation de Jésus-Christ. Le  serpent d’airain ne représente pas Jésus. Le serpent d’airain représente la condamnation du péché sur la croix ; le châtiment du péché. Le péché nous rend participants de la nature de Satan et le châtiment du péché a été réglé sur la croix par la mort substitutrice de Jésus. Donc le serpent d’airain représentait simplement la désobéissance. Ils s’étaient rebellés à cause des serpents qui venaient les mordre et ils avaient protesté contre Dieu. Et Dieu leur mettait sous les yeux leurs propres péchés, puisqu’ils s’étaient rebellés à propos de l’arrivée des serpents et qu’ils avaient manifesté de la rébellion à ce moment-là. C’est donc leur rébellion qui est placée sous leurs yeux et Dieu avait simplement fait une promesse en disant : « Regardez au serpent d’airain et tous ceux qui regardent avec foi seront guéris. Or manifestement, si Jésus eut été transformé en Satan, ça aurait voulu dire que ceux qui regardent Satan avec foi seraient guéris. Ca ne peut pas être le cas. C’était la promesse de Dieu de dire à ceux qui regardaient leurs péchés et qui se repentaient de leurs péchés, qu’ils recevaient à ce moment-là la guérison du Seigneur. Et là, c’est parfaitement en accord avec l’enseignement de l’ensemble de la Parole.

En ce qui concerne Azazel, les deux boucs de Lévitique 16, là aussi, si nous remettons ça dans la perspective de l’ensemble de la révélation, c’est nous montrer que le bouc qui a été sacrifié représente effectivement Jésus-Christ. Jésus-Christ, c’est le bouc pour Dieu. Il est bien dit qu’il y a un bouc pour Dieu et un bouc pour Azazel, Azazel qui veut dire Satan. Donc le bouc pour Dieu, c’est celui qui a été mis à mort. Il a été mis à mort où ? Sur la croix. Et qu’est-ce qui s’est passé au moment où Jésus a été mis à mort ? C’est que nos péchés ont été ôtés. Les péchés, c’est la nature de Satan. C’est la désobéissance volontaire de l’homme qui le rend participant à la nature de Satan, qui lui-même s’est rebellé contre Dieu et a péché par désobéissance. Tandis que le bouc pour Azazel, qu’est-ce qui se passe ? Il est chargé des péchés, puisqu’il devait lui imposer les mains et qu’il est dit que tous les péchés du peuple passaient sur lui. Et il s’enfuyait dans le désert pour Azazel, pour Satan. Donc qu’est-ce que ça laisse comme interprétation normale ? Ca veut dire que quand Jésus-Christ a été mis à mort, le bouc qui est mis à mort, tous nos péchés ont été ôtés de nous, légalement et transférés sur cet autre bouc qui était pour Satan ; c’est-à-dire que Satan s’est trouvé dépouillé complètement de toute autorité sur nous. Il s’est retrouvé lui avec tous les péchés du monde, puisqu’il est l’auteur du péché. Il est le pécheur lui-même, le père du mensonge, l’auteur de tous les péchés du monde et c’est lui qui pousse à la désobéissance qui est le péché. Donc en fait, par la mort de Jésus-Christ, il a vaincu Satan qui s’est retrouvé lui, dans le désert de sa solitude, chargé de tous les péchés qu’il aurait dû nous garder dessus, il s’est retrouvé avec, puisque le sang de Jésus a enlevé, ôté les péchés de tous ceux qui croient en lui ; et tous ces péchés se sont retrouvés où ? Dans l’escarcelle de Satan. Il s’est retrouvé avec. Pour l’éternité il va rôtir dans le lac de feu, avec tous ceux qui n’auront pas accepté le bouc qui a été mis à mort. Le bouc pour Azazel n’est pas Jésus. Jésus, c’est le bouc mis à mort. L’autre bouc est resté vivant, il n’a pas été mis à mort. Mais il est allé dans le désert, où il n’y a pas la vie.. Tous les péchés lui ont été transférés. D’ailleurs c’est d’autant plus clair, ça contredit même l’enseignement qui est le leur, parce qu’ils auraient dû dire que c’est le bouc qui a été mis à mort qui aurait dû recevoir tous les péchés sur lui. Or le bouc qui a été mis à mort n’a rien reçu sur lui, il a été mis à mort, c’est tout, alors que tous les péchés ont été transférés sur celui qui est resté vivant. Sur celui qui n’a pas été mis à mort, ça ne pouvait pas être Jésus. Donc ça se retourne complètement contre eux. Mais ils ne s’en rendent pas compte.

Ensuite, Jonas : je relis dans Matthieu 16. Quand il est parlé du signe de Jonas, c’est tellement clair quand vous regardez le contexte ! C’est pour ça que nous devons faire attention à ne pas citer des versets hors de leurs contextes, d’une part et hors de l’ensemble de l’enseignement de la Bible. Dans Matthieu 16/4, où Jésus dit : « Une génération méchante et adultère demande un miracle, il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas. » Eux ils s’en servent en disant : « Donc, vous voyez, il est mort. » Mais dans Matthieu 12/40, il est écrit, dans la bouche même de Jésus : « Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même, le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » Et là, quand Jésus parle, c’est lui qui donne l’interprétation. En fait, quand Jésus est trois jours et trois nuits dans le sein de la terre, c’est l’image du tombeau qui a recueilli le corps de Jésus, pendant trois jours et trois nuits en attendant la résurrection. C’était le signe de Jonas. Le corps de Jésus est resté dans le sein de la terre, dans cette caverne qui abritait son corps pendant trois jours et trois nuits, et c’était là le signe de Jonas. Quand il dit : « Au sein de la terre », Jésus ne parle pas de l’enfer. C’est un contexte de mort et de résurrection. C’est là le miracle du prophète Jonas.

Si Jésus avait dû être en enfer, le Seigneur, comme ils le disent à propos de Jonas, si vraiment ça avait été l’enfer, il aurait dû y rester pour l’éternité. C’est encore quelque chose que ceux-là ne comprennent pas, parce que le sort d’un pécheur, c’est la mort spirituelle éternelle, et pas pour trois jours. Donc il était absolument injuste, entre guillemets, si ça avait été le cas, que Dieu fasse sortir Jésus après trois jours de l’enfer, ça aurait été injuste, s’il garde en enfer éternellement ceux qui y sont. Si Jésus avait vraiment dû être un remplaçant complet du pécheur, un substitut complet, une identification complète, il aurait dû à ce moment-là prendre sur lui le péché du monde, devenir vraiment péché, aller en enfer et y rester pour toujours à la place des pécheurs. Vous voyez jusqu’où ça va ? C’est inimaginable, de penser des choses comme ça. Mais ils ne se rendent même pas compte qu’ils contredisent la justice de Dieu, qui par un acte arbitraire, ferait sortir Jésus trois jours après, alors qu’il ne méritait pas de sortir, si vraiment il avait dû y être pour l’éternité. J’aurais pu me mettre à la place d’un pécheur qui arrive devant Dieu en disant : « Mais Seigneur, de quel droit as-tu fait sortir Jésus au bout de trois jours de l’enfer, si moi, tu m’y gardes pour l’éternité ? De quel droit » ? Puisqu’il remplaçait parfaitement le pécheur. Donc la justice de Dieu ne pouvait pas être satisfaite.

En outre, dans Luc 16/19, à propos du pauvre Lazare et du mauvais riche, quand le mauvais riche qui regarde le pauvre dans le sein d’Abraham, c’est-à-dire au paradis, et qu’il lui dit : « Mais envoie quelqu’un, donne-moi à boire, etc. Qu’est-ce qu’il répond ? Il répond : « Abraham, il y a entre nous et toi, un abîme infranchissable afin que personne de chez nous ne puisse aller vers toi et personne de chez vous ne puisse venir vers nous. » Donc s’il y a un abîme infranchissable, c’est que si Jésus avait dû séjourner en enfer à la place du pécheur, cet abîme infranchissable l’empêchait de sortir de l’enfer ; l’aurait empêché de sortir de l’enfer.

Et enfin en conclusion, pour parler de premier né d’entre les morts, là aussi c’est une méconnaissance de ce qui se passait chez les Juifs et le terme dans l’hébreu, un premier né chez les Hébreux était quelqu’un de spécial. Un aîné avait des droits spéciaux. C’est lui qui recevait la plus grosse partie de l’héritage, c’est lui qui avait l’autorité sur ses frères et soeurs, sur la famille, quand les parents disparaissaient etc. Donc un premier né avait des droits spéciaux et une place spéciale. Et quand Jésus est appelé le premier né d’entre les morts, ça ne veut pas dire qu’il est le premier né de nouveau d’entre les nés de nouveau, ça veut dire qu’il est le premier né de Dieu, ça veut dire qu’il a une place d’autorité suprême entre tous. C’est ce que signifie premier né. Il a l’autorité suprême, pas seulement parce qu’il est le premier né de Marie qui en a eu d’autres après, mais c’est parce que spirituellement, il y a une position de premier né du Père, en tant que Fils éternel, et qu’en tant que premier né, il a une autorité suprême sur tous et que ces privilèges spéciaux l’ont été notamment reconnus à sa résurrection. Dans Colossiens 1/15, il est dit : « Il est l’image du Dieu invisible, le premier né de toute la création.«  Cela ne veut pas dire comme disent les témoins de Jéhovah qu’il est le premier à avoir été créé, puisqu’il est lui-même le créateur. « Car en lui ont été créées toutes choses qui sont dans les cieux » etc. Il est dit : « Tout a été créé par lui et pour lui ». Le « pour lui » montre qu’il a une position d’autorité suprême. « Car Dieu », au verset 19, « a voulu que toute plénitude habite en lui ». C’est les privilèges du premier né, l’autorité suprême sur toute la création. Il est lui-même le créateur, il n’a pas pu être créé.

En ce qui concerne : « Il est descendu dans les régions inférieures », c’est-à-dire : Ephésiens 4, 8 et 9 : « Etant monté en haut, il a amené des captifs, il a fait des dons aux hommes. Or que signifie il est monté sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre. Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses ». Alors si on interprète ce verset à la lumière de l’ensemble de la révélation, ça ne peut pas être qu’il est descendu en enfer, dans les régions inférieures au sens enfer, mais qu’il est descendu au plus bas dans son incarnation terrestre. Rapprochez cela de Philippiens 2. Si vous regardez dans Philippiens 2, ça devient clair, il est dit au verset 5 : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel existant en forme de Dieu n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même (voilà, il commence la descente), en prenant une forme de serviteur (encore plus bas), en devenant semblable aux hommes. Après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en se rendant obéissant jusqu’à la mort et même jusqu’à la mort de la croix ». On ne pouvait pas descendre plus bas. « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé en lui donnant le nom qui est au-dessus de tout nom etc. Donc ça veut dire simplement ça : « Il s’est humilié lui-même en descendant dans son incarnation terrestre au plus bas, à la position la plus basse à laquelle il pouvait descendre, une forme d’homme, une forme non seulement d’homme, mais de serviteur et en plus, de serviteur mourant sur une croix comme un malfaiteur. Il ne pouvait pas descendre plus bas que là où il est descendu par amour pour nous. C’est ça que ça veut dire. Il a fallu qu’il fasse un acte vraiment d’amour pour nous, pour s’incarner sur cette terre de misère, pour venir nous apporter son salut parfait.

L’apôtre Pierre a écrit, dans sa première épître : « Ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison. » (1 Pierre 3:18-19.) Cela signifie que Jésus, après Sa mort, est allé prêcher aux esprits en prison, non pas pour les évangéliser, mais pour leur annoncer Sa victoire et leur condamnation. Il est aussi allé annoncer Sa victoire aux justes qui étaient dans une autre partie du Shéol, et les emmener avec Lui au Paradis. Mais Jésus n’est jamais descendu en Enfer pour y expier notre péché. Il est retourné au Père, comme Il l’avait Lui-même annoncé à de nombreuses reprises. Si vous rencontrez un chrétien qui n’est pas au clair en ce qui concerne ce qui s’est passé sur la croix, mettez-le au clair au plus vite. Surtout, ne laissez pas passer comme quelque chose de sans importance si vous entendez un chrétien dire : « Ah Dieu s’est détourné avec dégoût de son Fils » ou « Dieu a été séparé de son Fils sur la croix ». Remettez les choses au clair, parce qu’il est en train d’accepter une fausse doctrine qui est en train de lui présenter un autre Jésus que le vrai Jésus.

Dans 2 Corinthiens 11 verset 4 : « Si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché ou si vous recevez un autre esprit (celui de l’antichrist) que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien ». C’est pareil aujourd’hui. Il est en train de les secouer parce qu’ils sont en train d’accepter un autre évangile et un autre Jésus. Dans Galates 1/6, il secoue encore les Galates en leur disant : « Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent ». Et moi, je suis troublé de voir à quel point cette doctrine se répand dans les milieux chrétiens.

En Amérique, c’est quelque chose de fantastique. Kenneth Hagin enseigne ça dans son livre : « Le nom de Jésus », c’est clairement détaillé dans un chapitre de ce livre. Kenneth Copeland enseigne cela. Le grand évangéliste argentin, Juan Carlos Ortis aussi et d’autres. Tous ceux-là enseignent la mort spirituelle de Jésus. L’église Darbyste aussi enseigne que pendant trois heures Jésus a été totalement séparé du Père. C’est un autre évangile. Paul dit dans Galates, au verset 8 : « Mais quand nous-mêmes (alors écoutez ça, c’est quand même fort), quand un ange du ciel annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ». Ca veut dire : « Qu’il soit maudit ». « Nous l’avons dit précédemment et je le répète à cette heure, si quelqu’un vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ». Ca veut dire tout simplement que ceux qui ont pris cet enseignement pour eux, même sans se rendre compte de la portée de cet enseignement, sont sous la malédiction de Dieu.

Ils ne peuvent pas avoir une pleine ouverture à la bénédiction du Seigneur. Ils sont sous une malédiction qui va rester tant qu’il n’y a pas la lumière qui se fait et la repentance qui entre dans le coeur, parce que quand la repentance vient, il est possible de reconnaître son tort en disant : « Seigneur, j’ai été séduit par orgueil, puisqu’en fait c’est ça, la séduction joue sur l’orgueil. J’ai eu l’impression de voir une révélation profonde, une profondeur extrême dans l’oeuvre de Jésus-Christ et en fait, c’était une erreur qui venait de l’enfer. Et parce que je n’ai pas veillé, parce que je n’ai pas suffisamment fait attention et que je n’ai pas été suffisamment sur mes gardes, en contrôlant cette parole dans l’ensemble de ta révélation, je l’ai acceptée sans discussion. Et elle est en train de produire des fruits de malédiction dans ma vie. » Heureusement que le Seigneur dans sa grâce fait la lumière et que ses brebis entendent sa voix, parce que quand nous entendons la voix du Seigneur, nous pouvons toujours venir à Jésus en disant : « Seigneur, je me suis trompé, pardonne-moi. Lave-moi dans ton sang, Seigneur et remets-moi sur les rails. » Et le sang précieux de Jésus fait son oeuvre puissante et nous rétablit dans la vérité. « Père, merci d’avoir accompli en Jésus cette oeuvre si parfaite à la croix. Ma prière, c’est que tu nous la révèles constamment, Seigneur, davantage et que nous puissions vraiment comprendre la perfection de cette oeuvre, de ce tout accompli de l’Agneau sans tache qui a été offert et qui nous a donné ta justice par la foi en Jésus-Christ. Merci Seigneur, je te rends grâce de tout mon coeur. Que je puisse par ta main puissante, Seigneur, être digne de marcher constamment dans cette révélation, dans la foi en Jésus et dans les oeuvres que tu as préparées pour moi. Merci mon Père, sois loué, sois béni et adoré éternellement. » Amen.

Source de Vie http://www.sourcedevie.com © SdV – Toute reproduction autorisée et même encouragée.

Un autre enseignement a été écrit sur ce même sujet, enseignement intitulé Jésus est-il passé par la mort spirituelle ? (10 pages) Blog de Henri Viaud-Murat – Référence B22 http://bloghenriviaudmurat.wordpress.com/2008/11/20/jesus-est-il-passe-par-la-mort-spirituelle.

A Dieu seul, la gloire. Amen.

« Paix et joie de Jésus, Le Christ ressuscité. » Amen.

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Soyez béni(e)s.

Gilles.